dimanche 28 juin 2009

Ton truc, c'est le contrôle.

Faut bien essayer de compenser, vu que j'ai une vie de merde. Du style à me faire pousser un bouton dégueulasse sous la lèvre impossible à péter sans laisser de traces, et impossible à laisser faire ; non plus. Je suis un cliché sur pattes et mon casual friday dure toute la semaine. Je suis une sous merde, une sombre merde, une pauvre merde, et tous les gens autour de moi se ressemblent. Ils mangent à la cantine. Et le pire, c'est qu'ils m'admirent.

Mon travail me permet de faire des expériences humaines et d'avoir avec le produit un véritable engagement citoyen. L'essentiel ce sont les rencontres, et d'être ouvert à l'inattendu.

C'est facile de critiquer, tout ça c'est de l'aigreur, moi je m'éclate. J'ai tellement une tête de con que n'importe qui de normalement constitué aurait envie de me taper. Mais il m'arrive aussi de pouvoir goûter d'authentiques moments de bonheur simple.

Je suis l'émanation universelle du connard international. De tout temps, j'existe, et par en-dessous je te dévore. C'est dans les steppes immémoriales que je puise l'énergie de mes boutons de manchette. Oui, tel est le stade personnel et proprement individuel de ma distinction ; ce sont les boutons de manchette.

J'aime le luxe, intimement, au plus profond de ce que je suis, et tu ne pourras rien y changer. J'aime les belles choses, aux lignes aussi ciselées que de l'aluminium semi-conducteur. Avec une patte trop courte ne lui permettant de se gratter que la moitié du dos. Je suis la preuve vivante qu'une autre philosophie d'entreprise est possible.

Aujourd'hui, je suis manager d'un groupe d'analyse qualité partenaire, demain je serai responsable communication pour un lobby de créateurs d'événementiels fournisseur d'expertise. Hier, je pourrissais lentement entre deux doigts de crème de cassis.

Mais je m'en fous, je suis le maître du monde.