
Mais on sonne, et ça vibre, et sortir, il le faut. Un dernier coup d'œil, amusé, vers un film rigolo. Un animal blessé, qui éructe et faillit ; comme ça t'amuse tout ça, comme ce n'est pas sérieux. On se poile entre soi, on s'en tape les cuisses. Tu as vu la dernière ? Et comment, oh la la.
Car ta grosse tête de con j'aimerais l'écraser. Ton costume beige merde, et ta besace qui pique. Tes dents blanches, tes yeux ronds, ta barbe à peine poussée. Comme on pèle un brugnon, comme on flambe un fraisier : j'aimerais que ça gicle, j'aimerais voir sur ton front ruisseler la goutte et saisir le mot non. Il n'y aura pas de chance, ni première ni seconde. Tes excuses bidon, tu peux te les carrer : on ne s'est jamais vus sans jamais se connaître et sans rien à comprendre. Sans raison apparente, c'est absurde, et voilà. La violence immature d'un gorille au village. Le respect et la crainte, avoue la différence.
Tes gros poils, ta mâchoire, l'apparat d'un mensonge.