
Chez les femmes, le cheveux sales rendent con, le visage devient con, le visage devient graisseux à mesure que le cheveu luit et que les yeux s'éteignent. On dit « le cheveu » quand les cheveux sont sales, car les milliers d'individus capillaires se transforment en une unique et seule masse luisante de gras du laisser aller. Ce n'est pas grave aujourd'hui je n'ai qu'à descendre la poubelle et remonter regarder la télévision et repasser ses chemises à lui qui sort et qui a donc toutes les raisons de se laver les cheveux, lui. Ce n'est pas grave car j'ai entendu qu'il ne faut pas trop se laver les cheveux car cela abîme le cuir chevelu et comme cela économise aussi l'eau et que la bonne-femme de la météo me donne des conseils pour sauver ma planète je m'y plie sans trop avoir à demander les permissions de faire ce que je veux puisque c'est bon pour la planète c'est bon pour moi.
Elle essaye parfois de cacher la misère de ses cheveux collants avec des barrettes ou des raies sur le côté qui ne font qu'ajourer un peu plus la façon dont le cheveux colle au crâne de toute sa viscosité contente. Et le bas du front qui en refléterait même le trottoir tellement les couches de matière grasse accumulée depuis des jours descendent peu à peu sur la peau sous les cheveux. On appelle ça l'implantation, il y en a même qui passent leur temps à calculer l'inclinaison de cette fameuse implantation en fonction du QI supposé de l'individu, face à l'implantation telle qu'il doit être sacrément cortiqué ce petit bout de gars-là, jamais vu une implantation pareille. Et ça peut continuer sur le lobe des oreilles.
Tout n'est qu'un prétexte pour te dire que je n'aime pas ta gueule.