dimanche 28 juin 2009

Solaire

La bouche métallique, sèche, tachycardie bien au-delà de la limite légale. Vision en bulle floue, bocal aux réminiscences calcaires et au poisson rouge flottant depuis bien trop longtemps sur le dos.

Ça sent la vieille guenille, l'ignorance du chemin parcouru comme d'autres ne voient pas la propreté des draps. Le tout qui fermente et se met à marcher tout seul, pour peu qu'on y mettre du sien.

Roue libre, faire du carnaval une bataille, planter des plots, mesurer la hauteur des eaux et signifier d'un coup de craie la crue historique.

Être le seul à s'éreinter pour que les poutres tiennent, être le seul à refuser de voir qu'elles sont déjà pourries.

Une vie pour ne pas contempler toutes ces merveilles entrevues avec un goût de merde nostalgique sur la langue. La promesse d'un monde meilleur à ceux qui se seront sacrifiés.

Juste un peu de répit, de laisser aller, et pourquoi pas de joie.