mardi 12 mai 2009

Clash

Calligraphier l'envie et en faire des volutes. Ne pas voir se qui cloche et y penser demain. Tu ne devrais pas me donner de telles idées, mettre en branle les engrenages, les boulons et les tournevis.

Rideau orange en jersey, lieu qui n'a pas d'âge, froid. L'eau dans la bouteille pourrait sortir du frigidaire. Me pelotonner à en oublier ton absence (même si tu ne sais pas à qui je m'adresse). L'enveloppe cachetée dans la boîte moisie d'ennui, il y a la lune qui éclaire les nuages de mon crâne ramolli : le sang jaillira plus tôt qu'on ne l'attend. Chair de poule sur les épaules, il faudrait m'en dire plus.

Les ombres pourraient s'advenir bucoliques s'il n'y avait pas ce brouillard et ses perles d'ennui. Pas de cheminée qui fume ni de feu qui crépite, les clichés se sont tus. Je déblayais les derniers cadavres d'araignées. Empiler les restes et sortir le tout à la fourche, faire des tas et des amoncèlements, serrer dans les coins, fourrer les interstices, envisager l'infime partie vacante et faire des pronostics.

Ces odeurs rémanentes qui auront la vie dure, tu pourrais faire des listes et enfin faire ton deuil, savoir que tout passe et rien n'est imprévu. Comme cette grande maison qui t'angoissait en rêve. Le tournant de la route enfoncé dans les pins, la montée involontaire et l'arrivée subite. Faire croire que quelqu'un t'y attend et que je ne le saurai pas.

Car globalement, de tout ça, on s'en fout.